Le nombre de défaillances d’entreprises françaises, tous secteurs confondus, en août dernier, s’avoisinait à un déjà vu de la période pré-pandémique.
En cette période de fin d’année, North Data fait le bilan des entreprises françaises en défaillance.
Une défaillance d’entreprise est marquée par l’ouverture d’une procédure collective aboutissant au dépôt d’une déclaration de cessation de paiement. Ainsi, lorqu’une entreprise n’est plus en mesure de faire face à ses engagements, intervient alors la liquidation ou le redressement judiciaire.
Il faut toutefois, signaler qu’une défaillance ne doit pas être confondue avec la notion de cessation d’une entreprise, car celle-ci correspond à l’arrêt complet de l’activité économique d’une entreprise. Toutes les défaillances d’entreprise ne donnent pas nécessairement lieux à des cessations.
Le nombre d’entreprises françaises placées en liquidation et en redressement judiciaire se rapproche du niveau pré-pandémique de 2019, nous révèlent les données de la Banque de France publiées en août dernier. En effet, cette augmentation drastique touche 50.441 entreprises en août 2023 (hausse de 41,5% par rapport à août 2022), contre 51.145 en 2019, frôlant ainsi leurs niveaux pré-pandémiques. Cette hausse est par ailleurs plus marqué chez les plus grandes PME (hors microentreprises) et les ETI.
Les secteurs de la construction et du commerce et réparation automobile (avec pour chacun plus de 10.000 cas de défaillances enregistrées) et le secteur de l'hébergement et la restauration (avec près de 7000 cas) sont les plus touchés.
Ce rattrapage des chiffres s’explique en partie en raison de la fin des aides octroyées aux entreprises au sortir de la crise du Covid-19, puis à cause des hausses des coûts de matières premières dues à la guerre en Ukraine (aides prolongées jusqu’au 31 décembre 2022). Grâce à cette assistance étatique, peu de redressements et de liquidations judiciaires ont été enregistrés. Ce coup de pouce a également favorisé les créations de nouvelles entreprises.
Le bulletin de la Banque de France nous informe que « ce processus d’entrée/sortie d’entreprises semble au total particulièrement dynamique depuis une décennie en France et continue d’être à l’œuvre au sortir de la crise sanitaire ». Il met aussi en lumière le fait que nombre d’entreprises ont tendance à recourir tardivement aux différents moyens d’accompagnement ainsi qu’ aux procédures préventives mises en place pour leur permettre, dans le plus heureux des cas, d’éviter la défaillance !
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